Naissance d'une formidable passion

La cape est pour moi une histoire d'amour , d'abord celles, en caoutchouc, de mon enfance avec cette odeur (Ce parfum si troublant!).J'en ai porté depuis ma prime jeunesse, toujours bien boutonnées, le capuchon bien serré. A l'adolescence j'ai continué, ma mère choisissait toujours les plus longues, ça dure plus longtemps ! disait t' elle ! et l'eau n'entre pas dans les bottes. Puis est venu le temps ou la pèlerine se faisait rare, on n'en trouvaient plus ! Un drame ! Les temps avaient changés: le "K way" avait tué la pèlerine ! J'ai quand même porté les miennes jusque vers 15/16 ans, même si certains idiots souriaient en me croisant !
Mais j'étais bien ainsi vêtu, un peu comme protégé (isolé) du monde extérieur, il me semblait que rien ne pouvait m' arriver. Le sentiment de soumission totale que je ressens aujourd'hui étant ainsi "enveloppé" ne m’a jamais effleuré à l'époque, c'était juste une sensation de bien être très personnel en me moquant de ce que pouvaient penser "les autres". Par temps de pluie, c'était enivrant de sentir l'eau ruisseler sur moi et j'aimais si fort les sensations que me procurait ma pèlerine que bien souvent une fois seul dans ma chambre, lumières éteintes, je la mettais en faisant des rêves...
Si le soleil était là, je la portait quelquefois, (nous habitions un endroit assez isolé) je me souviens que la fille de la ferme d'à coté m’a surpris quelques fois me promenant ainsi sous un ciel bleu ! J'étais une sorte de fétichiste sans le savoir ! Je me dois de dire que jusqu'à mon adolescence, il n'y avait rien de "sexuel" dans le port de pèlerines, juste un bien être extraordinaire ! Même si je frottais parfois mon sexe sur le caoutchouc, mais rien de plus.
C'est tout autre chose aujourd'hui. J'en parlerai plus tard.